Tout savoir sur le plan local d’urbanisme de Forcalquier

Source : La Provence du 31 octobre 2005

Lors d’une réunion d’information, les habitants de la commune ont pu se renseigner sur les objectifs du Plu. Et sur les enjeux pour Forcalquier.

Cent cinquante personnes ont pris part à la réunion publique qui avait pour objectif, de présenter le Plan Local d’Urbanisme (Plu) de la commune.

Quel visage aura Forcalquier dans les 10 à 25 ans à venir ? Aura-t-elle une croissance « débordante » à l’identique d’autres communes voisines, ou alors à une vitesse modérée de croisière de 1 à 1,5 % l’an, la ville naviguera-t-elle vers les 5000 habitants ?

Mais, pour ce faire, même dans cette logique basse, elle aura besoin de libérer de l’espace pour accueillir les nouveaux venus, qu’ils soient désireux de trouver dans l’ancienne Cité des comtes un logement « huppé » ou du social ou un peu des deux, ce que l’on appelle la mixité.

Décision en septembre 2006

Lors de la réunion publique d’information dans une salle du collège (qui va bientôt être rénovée) et qui a affiché complet, la municipalité, par la voix de son maire Christophe Castaner et par celle de l’adjoint délégué aux travaux et à l’urbanisme, Gérard Avril, a clairement annoncé la couleur tout en précisant : « Ouvrir une procédure de révision du Plan local d’urbanisme via la phase Projet d’aménagement et de développement durable (PADD), c’est lancer la " machine à baffes " car il y a autant d’avis que de Forcalquiérains et chacun a son idée sur tel ou tel sujet, et un raisonnement financier s’il est propriétaire, mais c’est cela ou vivre avec un Plan d’Occupation des Sols dépassé ».

Pour l’équipe en place, qui a reconnu une réelle logique aux aménagements antérieurs, - globalement à l’Ouest le résidentiel et à l’Est les équipements publics, au Nord et au Sud l’agricole et le végétal - il n’est pas question de voir Forcalquier entamer une croissance démesurée, il lui apparaît comme vital de préserver les espaces naturels et agricoles, garder l’équilibre centre-ville et autres secteurs, sans pour autant interdire des extensions futures et possibles vers le Nord-Est et en direction de la commune voisine, Mane.

Des problèmes soulignés

Mais tout cela n’est pour l’heure qu’un projet, en discussion publique, suivant un calendrier qui porte jusqu’en septembre 2006 où, après avoir écouté, dialogué, le conseil devra approuver le Plu. Mais avant cela hors de question "d’appauvrir" des propriétaires fonciers en contraignant la constructibilité, mais pour autant pas question de laisser faire n’importe quoi.

Des garde-fous existent, l’équipe majoritaire entend les utiliser si besoin. La réunion a inévitablement soulevé des problèmes particuliers - « le terrain à côté de chez moi est vierge, j’ai entendu dire que... », mais aussi des problèmes collectifs de centre-ville : la piscine est vieillotte, va-t-elle être rénovée ou remplacée, à quand une déviation qui engloberait les traversées de Mane et Forcalquier, quid des espaces verts intra muros.

Une chose est sûre en ce qui concerne un établissement de service au public, la caserne des pompiers, cassera la règle du tout à l’Est pour les services collectifs, pour s’implanter - avec vote favorable du Sdis acquis - à l’Ouest de la ville, là où ont lieu 80 % des interventions (portions RN 96, CD 13 et RN 100 Est) et où, actuellement, réside la majorité du corps des sapeurs volontaires. Forcalquier va grandir, ne serait-ce que pour répondre à la demande croissante - environ 200 dossiers - de logements intermédiaires et sociaux mais il faut réfléchir car cela implique des infrastructures adaptées avec un vecteur incontournable : les charges de centralité. Sans oublier les données locales : le cœur historique en mutation et en réhabilitation, les lotissements résidentiels à l’Ouest, l’activité commerciale à l’Est... Un projet qui prépare l’avenir mais qui se discute au présent.