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Forcalquier (04300)

Touche pas à ma caravane !

mercredi 4 octobre 2017, par Quedal

La mairie de Forcalquier ferait bien d’autoriser dans son futur PLU (Plan local d’urbanisme) l’habitat léger pour les agriculteurs et autres précaires pour éviter des drames humains de ce type…

Le maire de Forcalquier Gérard Avril a reçu vendredi 29 septembre Hervé Baldaquin et son fils. Il a proposé à l’agriculteur de remplir des papiers pour légaliser son abri à outils et d’abandonner sa demande de destruction mais il ne semble pas encore avoir saisi les possibilités de la loi ALUR pour légaliser l’habitat permanent de ce dernier. Un article de La Provence du 2 octobre revient sur cette journée de mobilisation du 30 septembre. Un autre est publié par La Canarde sauvage.


AVIS DE DÉTRESSE

M. Hervé BALDAQUIN (51 ans) est maçon en intérim. Il vit depuis de longues années en caravane entre le Vaucluse (84) et les Bouches-du- Rhône (13). Au printemps 2017, il fait l’acquisition de terres de landes (1,7 ha) sur la commune de Forcalquier et décide de s’y installer comme agriculteur en réactivant les lavandes sauvages déjà en place sur les bancaus tout en réflechissant à une commercialisation locale et artisanale de cette richesse naturelle. Il obtient son statut d’agriculteur en août 2017 et vit en caravane sur ses terres.

Alertés au mois d’août par des « voisins malveillants » la mairie de Forcalquier prend contact avec lui pour lui signifier qu’il n’a pas le droit de « construire » en dur sur son terrain. M. Baldaquin, qui n’a jamais eu cette intention, se renseigne auprès d’association et décide donc de faire légaliser son habitation « permanente » en caravane. En effet, la loi ALUR de 2014 permet à la collectivité d’accorder aux personnes qui le souhaitent d’habiter dans des habitats mobiles (sans être connectés aux réseaux électrique ni à l’eau – Art. R. 111-46-1 et R. 441-6-1).

Cette demande de M. Baldaquin, qui n’a fait l’objet d’aucun traitement par les services concernés (déclaration préalable, permis d’aménager), est aujourd’hui suspendue au bon vouloir de la commune de Forcalquier. Celle-ci qui est justement en train de réviser son PLU et pourrait donc, après avis du CDCEA, « pastiller » « pastiller » [1] ces terres de landes que souhaite réhabiliter M. Baldaquin afin qu’il puisse y habiter.

- Malgré une explication orale au mois d’août avec le maire M. Gérard AVRIL, la mairie demande par courrier recommandé du 20 septembre la destruction au 30 septembre ( !) des aménagements réalisés par M. Baldaquin et le déplacement de sa caravane hors de son terrain !
- À ce jour, malgré ses démarches et sa bonne foi M. Baldaquin est sous la menace d’une expulsion de son propre terrain !
- Aucune solution de relogement ne lui a été proposée !

PAS D’EXPULSIONS SANS RELOGEMENT

Notes

[1] Une pastille STECAL permet depuis 2014 aux communes d’autoriser l’implantation d’habitats mobiles sur des terrains agricoles ou naturels non constructibles.

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